Avec le changement climatique actuel, de nombreuses habitations situées trop prêt de cours d’eau qui sortent régulièrement de leurs lits sont en danger. Ces maisons sont susceptibles d’être inondé lors de tempête ou de forte pluies. C’est ce qu’on appelle des maisons en zones inondables. Si vous êtes actuellement propriétaire de ce type de maison, la décote de la valeur de votre bien peut être très forte, puisque peu de personnes sont intéressés pour investir dans des maisons qui comportent de fort risques d’inondations.
Nous allons voir dans cet article quelle est la décote moyenne d’une maison qui se situe dans une zone inondable.
Déterminez le niveau de risque
Selon l’État français, une zone est dite inondable quand il existe un risque qu’il y ait une montée rapide et dangereuse des eaux. Ces eaux peuvent provenir du littoral ou d’un cours d’eau environnant. Une commune sur trois est sujette au risque d’immersion en France, mais les communes concernées ne le sont pas au même degré. Vous devez donc faire attention avant d’acquérir une maison en zone inondable.
Si un logement vous intéresse, mais se trouve dans une zone qui présente un éventuel risque, consultez, avant de l’acquérir, le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI). Il s’agit d’un outil réglementaire obligatoire qui vous permet de connaître les endroits sensibles de la commune dans laquelle se trouve le logement. Sur cet outil, il existe un code couleur qui a été attribué à chaque type de zone dans les communes. Ainsi, il y a :
- La zone blanche : pas de risque d’inondation;
- La zone bleue : risque d’inondations infime ;
- La zone jaune et orange : risque d’immersion confirmé ;
- La zone rouge : risque d’inondation très élevé.
Avant de vous lancer dans un quelconque achat de logement, vérifiez donc dans quelle zone se trouve ce bien.
Discutez en avec votre assurance

Vous avez pris des renseignements sur le logement qui vous plaît auprès de la mairie de la commune et avez consulté le PPRI. Vous savez donc déjà dans quelle zone est classée la maison. Sachez qu’en fonction du code couleur, vous avez différentes possibilités d’action.
Pour mettre toutes les chances de votre côté et être protégé contre d’éventuels imprévus, il est recommandé de faire part de votre situation à votre assureur. De nombreux assureurs proposent des assurances multirisques habitation. C’est un contrat qui protège votre patrimoine, de votre logement à votre mobilier, en cas de désastre comme une inondation ou un incendie.
Avec les contrats d’assurance, vous jouissez donc d’une certaine garantie telle que la garantie catastrophes naturelles. Néanmoins, avant que cette garantie ne soit effective, il faut qu’un arrêté ministériel, publié au Journal officiel, vérifie la situation et définisse le sinistre comme une catastrophe naturelle. C’est pour cela qu’il est crucial de connaître le niveau de zone inondable pour être sûr que votre assureur vous couvre.
N’investissez pas sur un coup de tête
En achetant une maison en zone inondable, vous pouvez directement négocier le prix de vente avec le propriétaire et réduire les frais d’agence encore appelés FAI ou HAI immobiliers. En effet, toute personne qui désire revendre sa maison en zone inondable doit mentionner les risques naturels passés ou à venir. S’il ne le fait pas, la maison subit une décote de sa valeur vénale.
Face à des annonces qui proposent des maisons à des prix attractifs, sachez sur le coup que le risque d’immersion est très élevé. Si vous constatez que le propriétaire n’a pas réalisé de travaux, cela vous arrange. Le PPRI en impose pour ce genre de situation, par conséquent, c’est un bon motif pour faire baisser le prix de la maison en zone inondable.
Toutefois, avant de vous lancer dans l’achat d’une maison en zone inondable, prenez la peine de réfléchir à sa revente. Il n’est plus aussi aisé de vendre une maison en zone inondable avec l’actualité de ces dernières années en ce qui concerne la montée des eaux ou les risques d’immersions.